À Montréal, chaque secteur possède son propre caractère, et le Plateau-Mont-Royal est connu pour être un lieu de créativité artistique. Entre ses cafés animés, ses terrasses surpeuplées et ses fresques colorées, un autre art s’infiltre discrètement, directement sur la peau : le tatouage. Parmi les établissements qui suscitent l’intérêt, Le Malandrin, établi sur Rachel Est depuis 2021, s’est vite imposé.
Le tatouage, l’ADN urbain du Plateau
Le studio de tatouage adhère à un principe clair : ici, pas de tatouage sans caractère personnel. Chaque projet est conçu comme une œuvre unique, qu’il s’agisse d’un instantané réalisé spontanément un samedi après-midi ou d’une fresque japonaise élaborée sur plusieurs sessions.
Trad, néo-trad, illustratif : la diversité au bout de l’aiguille.
Ce qui impressionne dès l’entrée au Malandrin, c’est la variété des genres musicaux. On peut y trouver du véritable traditionnel, avec ses lignes robustes et ses symboles éternels (merci Joana et Dom pour maintenir la tradition vivante). Il est également possible de choisir du néo-trad réalisé par Marco, qui fusionne des éléments traditionnels et des influences japonaises pour créer des pièces vibrantes et détaillées.
En termes de créativité libre, Simone et Bobby dégagent une ambiance très illustrative, comme si un carnet de dessin était en train de se matérialiser sur la peau. Si vous recherchez une touche rétro, Jessica est là pour vous faire revivre l’esprit vintage des premiers salons. En somme, il existe autant de styles que de clients, et cela s’adapte parfaitement à l’ambiance montréalaise : variée, vive en couleurs, sans normes strictes.

Tatouer… ou détatouer.
Cependant, Le Malandrin ne se limite pas à raconter des histoires. Il les supprime également. Et c’est peut-être à ce stade que le studio se distingue réellement. Sous la direction de Felix, un expert en laser, l’effacement des tatouages devient une possibilité pour ceux qui cherchent à passer à autre chose ou à préparer leur peau pour une nouvelle aventure.
Dans ce contexte, effacer ne signifie pas échouer. C’est simplement une autre méthode de traiter son corps en tant que toile vivante. Et cela attire une diversité de clients : des trentenaires qui regrettent leur premier tribal, des jeunes désireux de dissimuler un petit tatouage fait à la va-vite, ou encore des aficionados en quête d’une page blanche pour se lancer dans une œuvre monumentale.
Un endroit qui reflète le caractère du quartier.
Le Plateau est un secteur où l’art est omniprésent, et Le Malandrin en est le miroir. Les murs de l’atelier sont ornés d’œuvres, de végétation et de détails qui évoquent davantage un studio artistique qu’une salle de soins médicaux. On ressent à la fois de l’inspiration et de la détente, ce qui correspond parfaitement à l’ambiance du quartier.
Et étant donné que l’inspiration ne se manifeste pas toujours sur commande, le studio offre également du walk-in du mardi au samedi, de midi à 18h. Tu fais un rapide passage, tu repères un motif, et tu repars avec un article qui te suivra toute ta vie. Efficace et simple.
| Thème | Contexte au Plateau-Mont-Royal | Tendances observées à Montréal | Comparaison internationale | Enjeux et perspectives |
| Culture du tatouage | Expression d’identité et d’appartenance locale, souvent liée à la scène artistique du Plateau. | Les studios indépendants dominent, souvent portés par des artistes issus du dessin ou du graphisme. | Berlin, Londres et Barcelone connaissent la même montée du tatouage « d’auteur ». | Le tatouage se démocratise tout en se professionnalisant : il devient une forme d’art reconnue. |
| Styles les plus demandés | Trad, néo-trad, japonais et illustratif, selon l’équipe du Malandrin. | Croissance des styles hybrides mêlant réalisme, abstraction et influences culturelles. | Les styles asiatiques et le minimalisme scandinave dominent en Europe. | L’avenir passe par la personnalisation totale et la fusion entre dessin numérique et tatouage. |
| Clientèle | Majoritairement jeunes adultes urbains (25-40 ans), créatifs ou dans les milieux culturels. | Augmentation du tatouage féminin et de la clientèle non traditionnelle. | En Amérique du Nord, 38 % des 18-35 ans ont au moins un tatouage (Statista 2024). | Le tatouage devient intergénérationnel et symbolique plutôt que rebelle. |
| Détatouage | Service central du Malandrin, perçu comme une seconde chance esthétique. | Fort engouement pour les technologies laser sans cicatrices visibles. | En Europe, +20 % de demandes de détatouage depuis 2019. | La tendance au « cover-up » intelligent et au détatouage sélectif s’impose. |
| Ambiance et expérience | Décor d’atelier créatif, musique éclectique, accueil détendu. | Les studios misent sur la convivialité et la personnalisation du parcours client. | Les salons asiatiques et européens intègrent cafés, galeries ou boutiques d’art. | Vers des lieux hybrides mêlant tatouage, art visuel et bien-être. |
| Hygiène et professionnalisme | Normes sanitaires strictes et équipements modernes. | Certification et transparence renforcées par la Ville de Montréal. | Similaire aux standards européens (autoclaves, matériel stérile à usage unique). | L’image du tatoueur passe de « rebelle » à « artiste-technicien ». |
Plus qu’un simple tatouage, c’est une ambiance.
Le Malandrin a saisi que le tatouage ne se limite pas à une question de tendance ou d’esthétisme : c’est une ambiance. Une façon d’exprimer « ça, c’est moi » dans une ville où les identités se confondent et se réinventent constamment.
Qu’il s’agisse d’un dragon japonais couvrant une manche entière, d’une petite fleur discrète ou d’un détatouage ouvrant la voie à autre chose, l’expérience demeure identique : reconquérir son corps dans un cadre créatif, accueillant et professionnel.
En l’espace de trois ans, Le Malandrin est devenu un lieu incontournable sur le Plateau. Variété de styles, compétence technique, atmosphère détendue et propreté impeccable : tout est réuni pour plaire aussi bien aux tatoueurs expérimentés qu’à ceux qui se lancent pour la première fois.




